Bali

AMED

18 mois après avoir quitté Amed pour la première fois…

Un an après avoir pris la décision de réaliser ce projet…

Après 3 mois de préparation, 17 h de vol (Paris – Francfort, Francfort-Bangkok, Bangkok – Denpasar), 2 escales et 3h de voitures (Denpasar – Amed) …

J’y suis !
Le début de l’aventure commence !



Dès mon arrivée à l’aéroport international de Denpasar, je ressens cette chaleur si familière, ses odeurs d’épices, d’encens, de charbon de bois mêlées à la tiédeur de l’après-midi et aux gaz d’échappement. Ecrit ainsi, je comprends parfaitement que cela ne fasse pas rêver. Et en même temps, j’ai le sentiment profond d’être là où je dois être. Une sérénité sans faille m’envahit dans le tumulte de cette fin de journée.


Mon chauffeur 😊, Gédé, m’attend pour m’emmener à Amed. Je retrouve pendant que nous parcourons ces 80 km qui nous séparent de ma première destination, l’atmosphère chaleureuse, le sourire des balinais, certains mots comme « warung » qui indique des commerces / restaurants familiaux ou encore « trimakasi » pour dire merci…


Le trajet, avec en fond sonore des musiques et chants balinais, est rythmé par le bruit des klaxons, du gymkhana entre les véhicules de tout gabarit (scooters, motos, voitures, camions, chariottes..). Une fois arrivée, à la nuit tombée (19h), je retrouve les lieux que j’avais quittés il y a 18 mois. Le personnel de cette guesthouse me reconnait comme si j’étais un membre éloigné de leur famille et nous prenons le temps d’échanger sur ce qui s’est passé dans la vie des uns et des autres pendant toute cette période.



Pour eux, partir un an parcourir le monde est inimaginable. Pour la plupart, ils ne connaissent que Amed. Seul Madé, le propriétaire des lieux comprend le besoin de découvrir le monde, d’échanger, de partager. Il a travaillé pendant plusieurs années au sein de « Costa croisière » et a sillonné les océans avant de revenir auprès de sa famille il y a trois ans.


Les trois jours qui suivent sont pour le moins comateux. Telle une chouette, je dors le jour et je suis éveillée la nuit. Ce fut probablement le temps nécessaire pour me remettre du décalage horaire et des changements climatiques (il faisait 7°C et il pleuvait quand j’ai quitté Paris – et il fait actuellement, à 20h, 32°C avec 85% d’humidité). Cependant, durant ces trois jours, j’ai un sentiment particulier comme celui de remettre un de mes pulls préféré mais qui n’est plus tout à fait le même.

Amed reste un village de pêcheurs au pied du Gunung Agung – Mont Agung, volcan actif culminant à 3000 mètres. La beauté du lieu et sa quiétude demeurent mais quelque chose a changé…

En 18 mois, les hôtels, les restaurants, les centres de plongée se sont multipliés et même si on me dit que nous commençons la basse saison, Amed est peuplé de touristes. Dans les warungs et dans mon auberge, j’entends plus parler français qu’indonésien ou anglais… comme si une part de France était venue avec moi ce qui symboliquement pourrait être touchant.
La réalité est tout autre, des terres appartenant aux locaux ont été vendus, il y a plusieurs mois, à des investisseurs étrangers et c’est la raison pour laquelle Amed devient un nouvel eldorado pour touristes et investisseurs. Les locaux ne s’en plaignent pas. Ils vivent du tourisme et c’est une manne financière non négligeable. Pourtant certains se rendent compte que cela ne leur profitera pas…et que le risque de perdre certaines coutumes ou modes de vie est réel.


Alors, me vient une question : faut-il retourner dans un lieu qui nous a marqué ou faut-il s’en abstenir ? Telle une pièce de théâtre, le texte est connu et apprécié. On reconnait avec plaisir certaines tirades, certains moments cruciaux mais la troupe n’est plus la même et le metteur en scène a changé certains éléments du décor… Est-ce que cette pièce est moins belle ? absolument pas. Elle est juste différente…Pour ceux qui ne l’ont jamais vue, son aura perdurera.


Ainsi, ce premier lieu, si personnel et en même temps si différent, reste toujours aussi précieux à mon cœur. Il m’a permis d’atterrir au sens littéral et figuré du terme et de revenir à l’essentiel : de beaux levers et couchers de soleil 😊.


PS : si vous êtes retourné(e)(s) dans un lieu qui vous a ému, n’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires.

PPS : si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser via la page de contact ou dans les commentaires, j’y répondrai dans les meilleurs délais au gré des connexions wifi 🙂

2 commentaires

  • Nounours

    Bravo Amiguette pour cette première lettre du bout du monde !
    On voudrait cliquer sur les photos, pour les agrandir, mais ça ne marche pas.
    Tu sais arranger ça ?
    Gros bisous !
    B.

    • baloo

      Bonjour du bout du monde, plus précisément de Banyuwangi sur l’île de Java en Indonésie.
      Je ne sais pas « arranger ça ».
      Par contre, tu peux les afficher avec la parade suivante :
      1 – Clic droit sur l’image
      2 – ouvrir dans un nouvel onglet.
      Gros Bisous.
      S.

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