Angkor : Tourisme de masse et émotion
Baloo nous dit :
« Angkor, je vois que vous le sentez… Est-ce que vous êtes d’accord pour que je vous délègue la rédaction de l’article ? ».
Nous relevons le défi !
Ce 6 février, nous sommes les 235.432, 235.433 et 235.434èmes touristes à prendre nos billets d’entrée sur les sites d’Angkor depuis le 1er janvier. Soit environ 6 500 par jour. 3 millions sont attendus au cours de l’année 2020…
Une immense cohorte internationale, plutôt bon enfant, qui déambule en tuk tuk, à pied, en vélo, en scooter, en bus…
Notre guide, Kim, et notre chauffeur, Reb, deux hommes d’environ 40 ans, au sourire lumineux, nous emmènent vers ces découvertes.
Nous entrons dans ces temples, palais et ruines magiques, vestiges de l’empire Khmer qui s’est développé entre le IXe et le XIVe siècle.
L’ensemble est et paraît immense…et nous oublions les autres pour ressentir des moments personnels d’émotion ou d’admiration.
- L’ascension des marches raides et usées du premier temple de la visite, le Pnom Bakhèng, qui vous met d’emblée dans l’ambiance bouddhique, et sa descente quelque peu vertigineuse
- La dimension et l’architecture sculptée des bâtiments subjugue le regard ; tout cela date de près de 10 siècles !
- L’échange avec Kim, autour d’un café, pendant lequel il nous raconte sa famille et la vie quotidienne
- La grâce et la délicatesse des sculptures d’Aspara qui dansent avec élégance sur murs et piliers
- Les couleurs du coucher de soleil et celles de son lever, le lendemain, sur Angkor Wat,
- Le réveil à 4 heures du matin, justement pour pouvoir y aller !
- La nature qui a repris ses droits dans les ruines de Ta Prohm, où temples et arbres combinent une architecture extraordinaire
- Les fresques sculptées sur des centaines de mètres qui racontent les batailles des Khmers avec une précision et un art stupéfiant. Éléphants, lions et cavaliers sont là, bien présents et en action
- Le « lak lok », plat khmer traditionnel de riz, d’oignons et de poulet, assez épicé, partagé avec notre guide
- Les séquelles encore perceptibles de la guerre civile et de la période tragique des Khmers Rouges qui remonte à 40 ans
- La grâce de notre fille au creux de l’arbre
- La ferveur des Cambodgiens et la bénédiction chaleureuse de moines.
Certes, nous sommes impatientés de temps en temps devant des touristes « polluant » un projet de photo ou prenant des poses de selfie interminables… mais tout cela n’enlève rien à l’émotion et à la magie de ce séjour.
La morale de cette conclusion est de se réjouir que Baloo ait entrepris son voyage en Asie et qu’il nous ait ainsi donné l’occasion de ces découvertes et de ces émotions.
Nous étions heureux de le retrouver et formons le vœu que ses aventures se poursuivent dans la joie.