• Vietnam

    Attendre, tenir et espérer.

    Au 1er avril 2020, le confinement total commence. Je suis bloquée dans ma chambre d’hôtel à Kon Tum pour quinze jours. Cela fait 360 heures, 21 600 minutes. Dans les premières heures, telle une enfant, je m’imagine une aventure incroyable. Des souvenirs où j’avais créé tout un univers dans ma chambre d’enfant ou dans mon salon me reviennent. Un tipi, une tente faite de draps et maintenue avec un étendage et ma bibliothèque … Il y a quelques années, j’avais voyagé aux portes du désert depuis mon salon. J’avais installé une tente Quechua, collée des étoiles phosphorescentes, mis des serviettes en guise de tapis et préparer des mezze. Pas de lumières,…

  • Vietnam

    En route vers le confinement

    Je passe la frontière terrestre entre le Cambodge et le Vietnam à Hà Tien le 1er mars. A ce moment-là, rien ne me prépare au cours des dix heures de bus de Kampot à Can Tho à vivre ce qui suivra : être bloquée puis confinée à Kon Tum. Retour sur un mois qui a changé mes perspectives de voyage. Au 1er mars, le monde parle de coronavirus depuis plus d’un mois. Cependant comme beaucoup, je minimise ce qui sera une crise sanitaire mondiale. Je m’agace de toutes ces personnes qui dramatisent. Pour garder les pieds sur terre, on parle de la grippe, d’Ebola ou de la famine qui tuent des…

  • Cambodge

    Kampot

    Aimez-vous cuisinez ? Aimez-vous les épices ? Si vous répondez Oui, alors vous connaissez l’un des poivres les plus réputés au monde : le poivre de Kampot. Compte tenu de mon nom et étant épicurienne, je prends le train de Phnom Penh pour Kampot pour découvrir son terroir et ses plantations. C’est un train composé d’un wagon unique d’une cinquantaine de places. Il est complet. Se mêle à parts égales touristes et cambodgiens. Le trajet dure environ quatre heures. Mais dès le départ, les mains pleines de cambouis du mécanicien me disent que cela prendra bien plus longtemps. Nous voyageons lentement. Nous nous arrêtons souvent. A chaque fois le mécanicien, le conducteur et…

  • Cambodge

    Phnom Penh

    Phnom Penh est une ville aux multiples visages. Au fur et à mesure de mes pérégrinations, je la découvre. Je commence par la ville des marchés : le marché central, le marché russe qui n’a de russe que le nom traduit du Phsar Tuol Tompoung , le marché Orussey, à ne pas confondre avec le marché russe, le marché de nuit et tant d’autres. Tous les étals se mélangent. On y trouve toutes les pièces nécessaires pour réparer un scooter à côté des produits ménagers. Quelques allées plus loin, les vêtements et les babioles kitch et en toc. En son centre, la partie bijouterie de pacotille ou de valeur. Tout…

  • Les billets de Baloo

    Il en faut peu pour être heureux

    En cette période de tumulte planétaire, de doutes, de confinement, de peurs, d’arrêts… j’ai la chance que deux amis me rappellent avec sourire et simplicité l’hymne de mon voyage. Cela fait du bien à l’âme d’écouter les bons conseils de mon fidèle Baloo. 🙂 Courage et Prenez soin de vous ! « Il en faut peu pour être heureuxVraiment très peu pour être heureuxIl faut se satisfaire du nécessaireUn peu d’eau fraîche et de verdureQue nous prodigue la natureQuelques rayons de miel et de soleil. Je dors d’ordinaire sous les frondaisonsEt toute la jungle est ma maisonToutes les abeilles de la forêtButinent pour moi dans les bosquetsEt quand je retourne un…

  • Les billets de Baloo

    Once Upon A Time…

    Colin has shared with me few days ago two stories. Let me share them with you. The Starfish Story Once upon a time, there was an old man who used to go to the ocean to do his writing. He had a habit of walking on the beach every morning before he began his work. Early one morning, he was walking along the shore after a big storm had passed and found the vast beach littered with starfish as far as the eye could see, stretching in both directions.  Off in the distance, the old man noticed a small boy approaching.  As the boy walked, he paused every so often and as he grew closer, the man could see…

  • Les portraits de Baloo

    Rencontres

    « On ne peut pas changer les gens, tu sais. On peut juste leur montrer un chemin puis leur donner l’envie de l’emprunter ». Laurent Gounelle. Plus de quarante ans après la chute du régime Khmers Rouges, le pays est toujours en cours de reconstruction. Il panse ses plaies comme il le peut. De nombreuses organisations et ONG sont présentes sur le territoire pour permettre à la population locale de se relever et devenir autonome. Il y a tant d’ONG que l’humanitaire devient, pour certains, un business lucratif. J’avais en tête avant mon départ d’apporter de mon temps à une association locale au Cambodge. En arrivant sur place, j’ai croisé tellement d’ONG,…

  • Cambodge

    Les Khmers Rouges

    Il est difficile d’aller au Cambodge sans s’intéresser à son histoire. Qu’elle soit celle glorieuse des temples d’Angkor ou celle tragique des Khmers Rouges. Quels que soient les lieux, les personnes rencontrées, les ONG en place, tout rappelle le passé sanglant et les horreurs perpétrées pendant près de quatre années entre le 17 avril 1975 et le 25 décembre 1978. Qu’avais-je appris au lycée ? Peu de choses. Alors dès que notre guide à Angkor, Kim, commence à parler de sa famille, de son histoire mais aussi de la situation générale au Cambodge, j’ai besoin d’en savoir plus. Je me plonge dans la lecture des ouvrages à notre disposition pour…

  • Thaïlande

    Chiang Mai

    Nous quittons Bangkok pour Chang Mai. Cette étape est différente. Joël, un ami de longue date de mon père, est avec nous. Il voyage en Asie depuis plus de quinze ans. Il y vit également plusieurs mois dans l’année. Il a tout organisé pour nous. Nous sommes donc accueillis et hébergés chez l’une de ses amies, Mao. Une autre de ses amies, Jeab, est sollicitée pour nous guider. Nous avons ainsi l’occasion de visiter, avec des locales, la ville et ses alentours, de préparer à diner tous ensemble et de mieux connaitre ces deux femmes et leurs cultures. Pour nous remettre du bruit et de la ville bouillonnante de Bangkok,…

  • Thaïlande

    Bangkok

    Buller est nécessaire. Le farniente est enthousiasmant. Je crois en avoir abusé jusqu’à la lie. J’ai maintenant envie de retrouver une nouvelle dynamique. Trouver un tout autre sens que celui plébiscitée par le tourisme de masse. Cela tombe bien ! Dans l’avion AF166 qui atterrit à 10h32 ce samedi 25 janvier à Bangkok, mes racines sont là. Elles apportent dans leurs valises une baguette, un saucisson et du chèvre. Quel bonheur affectif et gustatif ! Retrouver mes parents, quatre mois après mon départ, me fait réaliser le chemin parcouru. Ils découvrent l’Asie, la culture, les modes de fonctionnement, la cuisine, la chaleur… En comparaison, je suis une autochtone. Je me rends compte…