Singapour

Singapour

« Palpitations », « papillons dans le ventre », « bouffée de chaleur » et « yeux pétillants »

Voici mes symptômes… A en croire Google, je suis tombée amoureuse …

Comment l’as-tu rencontré ?

Je suis sur le ferry qui vient de Batam. Nous naviguons depuis près d’une heure. D’abord les contours puis, tout d’un coup, je lève les yeux, je le vois.

Je débarque. Je prends le métro pour me rendre à mon auberge. Je le perds de vue, évidemment. Un sentiment intense et confortable d’être « à la maison » immisce en moi. Est-ce dû au fait que je viens de passer deux mois en Indonésie ? Que je retrouve mes repères ? Peut-être.

Je dépose mes affaires. Je n’ai qu’une seule envie : retrouver ce qui a illuminé mon visage. Je pars à l’aventure. Je commence par un premier rooftop dans Chinatown pour prendre de la hauteur. De nouveau mon cœur s’accélère. Je regarde autour de moi et je suis éblouie par les lumières de la ville. Je commence à sentir son pouls. Il est régulier et électrisant. Dans la douceur de la nuit, je me laisse envahir par ce sentiment de plénitude au rythme du jazz. Puis je redescends dans le monde bouillonnant du Dragon. Je ne suis jamais allée en Chine mais tous les éléments y sont. Les lampions, les guirlandes lumineuses, les façades et pancartes écrites en chinois. Je me perds dans les petites rues colorées où les street food se mêlent aux vendeurs de souvenirs, aux magasins du quotidien et aux temples. Cela n’a rien à voir avec un quartier préfabriqué. Lorsque l’on s’écarte des deux rues commerçantes où affluent les touristes, on perçoit les eaux culturelles entrelacées de ce quartier. Je ressens la vie et l’authenticité.



Je rentre bredouille ce soir-là. Je sais cependant que je suis au bon endroit.

Et après ?

Je suis partie à sa conquête. J’écume les différents quartiers.

Je commence par Little India. C’est un morceau d’Inde coloré et vivant. Mes pas me guident au travers des parfums d’encens et d’épices pour découvrir les temples et leurs offrandes. De nombreuses vaches sacrées sont immortalisées … Je sens sa présence partout. A chaque coin de rue, quand je pense l’avoir trouvé, je tombe sur un nouveau dessin de street art ou un vendeur de Saree. Avant de poursuivre, je m’arrête dans un restaurant qui ne paye pas de mine. Il est tenu et fréquenté par des indiens. Je regarde la carte et les tables avoisinantes. Mes voisins mangent avec leurs doigts et ce qu’ils ont semblent appétissant. Je choisis au hasard. C’est un pur délice !!



Je poursuis par le quartier malais, Kampong Glam. L’ambiance est totalement différente. Je retrouve un pan d’Indonésie avec la mosquée Sultan Masjid et certains mots employés. Un peu plus loin des ruelles s’animent à la nuit tombée. Les murs sont couverts de street art. J’y vois des influences en fonction du type de bar : pop art pour un bar funk, des Aztèques pour un bar mexicain. Une fois encore, dans cette rue colorée, mes yeux s’émerveillent, mon cœur fait des bonds. L’ambiance est incroyable. Il y a des touristes et des locaux de tout horizon. Chacun parle avec la table d’à côté puis chante avec le groupe de musique. Certains dansent. Un parfum de liberté et d’insouciance plane dans l’air jusqu’au milieu de la nuit.

Après l’effervescence, le calme du jardin botanique. C’est une multitude de jardins dans un jardin. Déambuler au hasard des chemins, sentir le parfum des herbes aromatiques et des fleurs, ressentir la fraîcheur de la pluie dans la jungle est magique. Envoûtée par la beauté des lieux, j’y passe plusieurs heures. J’ai toujours cette perception incroyable de bonheur. Ma quête s’achèvera-t-elle ici ? Je ne le sais pas et peu importe. Je profite de l’instant et du charme du jardin des orchidées, de leur couleur et de leur fragrance.



Puis après cette réserve Unesco, place au parc artificiel de « Garden by the Bay ». C’est à la nuit tombée que l’on profite le mieux des arbres de fer, des jardins et des illuminations. Chacune des touches lumineuses réveille notre âme d’enfant. C’est féerique. Un sourire béat ne me quitte pas. Je regarde partout comme la petite fille de 5 ans à mes côtés. Mes coloc’ américains et anglais ponctuent toutes leurs phrases de « Wowww ! » « it’s awesome ! » « it’s amazing !» … et je suis bien d’accord.



Puis, en 55 secondes, nous sommes au rooftop CéLaVi. La vue est à couper le souffle. Je sens mon cœur battre plus fort, plus vite. Mon cœur ne s’y trompe pas, je le sais. A la lueur des gratte ciels, des bateaux au loin, des routes et des feux des voitures, je vole au-dessus de Singapour.



C’est une ville cosmopolite, un mix d’occident et Asie. Mon périple continue dans le quartier britannique. Devant la coupole de la « National Gallery », on est immédiatement transporté à la cathédrale Saint Paul de Londres.



Au musée des civilisations asiatiques, je découvre toute une galerie dédiée aux religions et aux croyances. Ces salles racontent comment les croyances et la Foi se sont répandus à travers l’Asie du Sud-Est. Elles montrent ses influences dans l’art au fil des siècles. Je comprends ainsi comment à Singapour toutes les communautés vivent ensemble dans un profond respect. Cela me donne aussi des clés pour mieux appréhender mon voyage.

Et alors, que s’est-il passé ?

Après six jours de découverte, j’ai arpenté la plupart des quartiers de Singapour. Je me suis liée d’amitié avec des américains, Will et Hayley, des anglais, Will et Matt et un colombien, David. Partout, j’ai senti sa présence, sa bienveillance, sa protection, sa beauté… et pourtant je ne l’ai pas rencontré. Il est donc temps de partir.

Pour notre dernière soirée, nous allons David et moi sur le plus haut rooftop de Singapour, « 1-Altitude ». Et c’est là, au 62ème étage que tous mes symptômes se manifestent : mon cœur bat à tout rompre, mes yeux ne savent plus où regarder, je souris fascinée par ce que je découvre. Je suis charmée par l’alliance d’Asie et d’Occident, de traditionnel et de moderne, d’architecture et de nature. Je suis séduite par cette imbrication qui forme un tout.

Je suis tombée en amour… oui, de Singapour !

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