Java

Découverte de Banyuwangi

Après de belles plongées et découvertes à Menjangan Island, je quitte Bali pour me rendre sur l’île de Java. En traversant la mer de Bali en ferry, je rejoins Banyuwangi.


Alors, avant toute chose, ne cherchez pas comment prononcer correctement Banyuwangi. Ça fait cinq jours que je m’y exerce pour un résultat qui fait toujours sourire les locaux. Bref, Banyuwangi a son sigle tout comme New York (NYC). BWI, nettement plus simple à dire, non ?


Lors de la traversée, je fais la connaissance de Farid. Un passionné de musique. Il a d’ailleurs monté son studio d’enregistrement et joue de la batterie.

Il rêve d’occident. Dès qu’il voit des européens, il souhaite échanger avec eux. Ainsi, il me parle de son ami turc, Tarik, de son ami allemand, Gunther, et me demande si, moi aussi, je veux bien être son amie sur Facebook. J’ai le sentiment qu’avoir une amie française, ça manque à sa panoplie. Nous parlons donc de Paris, de l’Europe, des endroits où j’ai voyagé et où il aimerait se rendre un jour. Il brûle de pouvoir aller en Europe et assister au Hellfest. Nous échangeons aussi sur la notion de liberté (de penser, de faire …). Il se sent contraint comme s’il n’était pas né, au bon endroit, pour pouvoir vivre de sa passion et sa philosophie « Sex, Drugs and Rock n’Roll ».

De fait, il évoque les endroits qui méritent ou non d’être visités. La culture javanaise et la religion musulmane. Il est curieux de la perception que nous en avons. Il en profite également pour me donner des bons tuyaux pour voyager à BWI et Java, notamment de nouvelles applications à télécharger pour ne pas être plumée (notamment « GOJEK » et « GRAB », des équivalents de « UBER » qui me rendront plus autonome et « TRAVELOKA » pour trouver hôtels, trains et avions pas trop chers) et la tenue adéquate pour pouvoir se balader sans choquer.



Dès que je pose le pied hors du ferry, je suis accueillie par l’appel à la prière. Je saisis immédiatement toute la différence entre Bali et Java qui font pourtant partie du même pays (composé de 13 466 îles).

Si vous vous souvenez de bienvenue chez les ch’tis, et bien c’est un peu la même chose. Bali est organisée pour le tourisme et BWI ne l’est que très peu… et tout comme dans le film, on s’attache aux gens, à leur gentillesse, à leur sourire même si, en fait, on ne se comprend que partiellement. Ici, on ne maîtrise que des rudiments d’anglais. Je vous raconterai, d’ailleurs, dans un autre article, l’une de mes premières incursions dans la vie locale lorsque j’ai voulu acheter une carte sim.

Mais revenons à BWI.

Il y a peu de touristes occidentaux à BWI et ceux qui s’y arrêtent sont soit de passage pour Bali, soit en l’escale avant de faire l’ascension du volcan Kawah Ijen. Le sommet culmine à 2300 mètres d’altitude. Il est réputé pour le lac turquoise de son cratère et pour être le plus grand centre de production de soufre d’Indonésie. Je n’ai pas pu faire l’ascension du Kawah Ijen car il y avait des feux de forêt et le souffre étant inflammable, les flammes bleues qui font la réputation du volcan, et qui attirent les touristes par centaines, avaient atteint le parking. L’accès est donc clos pour plusieurs semaines.
Pour nous donner une idée, voici à quoi cela ressemble.


Les touristes ont donc annulé au fur et à mesure leurs réservations et je fus toute seule dans mon auberge de jeunesse pour les cinq jours que j’ai passés à BWI. Que d’espace pour moi toute seule. Un dortoir de six sans compter les autres chambres toutes aussi vides !!!


Pourquoi me demanderez-vous suis-je restée dans une auberge déserte dans une ville non touristique ? Eh bien, justement pour cette raison-là, être en dehors des sentiers battus. Quoi de mieux pour découvrir un lieu autrement.

Commençons par la ville, 1er opus de mes articles sur Banyuwangi.

Pour toutes mes questions et pour me guider, me conseiller, Rian et Gesty, les hôtes de mon auberge, sont là ! Et ils ont été vraiment adorables. Rian fait partie des belles rencontres de ce début de voyage et je n’aurais vraisemblablement pas vu autant de choses sans lui

J’ai arpenté les rues de la ville en marchant ce qui surprît tous les locaux que j’ai croisé. Marcher plus de 100 mètres est un sport olympique ici. Tout le monde a un deux roues et pour le moindre trajet, même pour aller prendre son bol de riz du matin (pas de baguette dans le coin), ils prennent leurs scooters. C’est aussi probablement dû au fait que posséder un scooter est un premier signe de « richesse ».

En déambulant et en me perdant aussi dans la ville (il y a quelques grandes artères et d’innombrables ruelles qui forment une sorte de labyrinthe pour les non-initiés) j’ai pu découvrir une ville extrêmement colorée. Nombre de murs sont peints ou décorés de fresques murales. Pour chaque quartier, des portes symbolisent l’entrée et la sortie du périmètre. Se balader nez au vent et découvrir, voire partir à la recherche, ruelle après ruelle, des dessins de chaque maison fut donc un plaisir non dissimulé pour moi.


En dehors, des ruelles et des maisons, il y a le marché traditionnel de Banyuwangi, Pasar Banyuwangi.


J’ai tout d’abord été attirée par la couleur des piments et des fruits en devanture d’une échoppe. En m’approchant pour faire des photos, j’ai découvert en fait qu’il s’agissait d’une échoppe en bord de rue. Je suis donc entrée dans le marché et d’un seul coup ma respiration se bloque. Les odeurs d’épices mêlées à celles des poissons salés et séchés et de la viande crue me prennent à la gorge. Je sors mon chèche bleu qui me sert tant de foulard que de turban ou d’étole et je me le mets devant le nez afin d’essayer d’affaiblir la gêne olfactive.

Je parcours ce marché qui a la taille d’un grand pâté de maison. Ce marché semble être un quartier à part entière. J’y découvre fruits, légumes, épices, poissons, viandes mais aussi des « warungs ». C’est un marché traditionnel où les locaux font leurs courses et discutent. Les gens me regardent avec amusement et me saluent avec des « hello » à chaque pas.


De part et d’autre du marché, deux autres lieux de vie, ce sont les jardins « Taman Sritanjung » et « Taman Blambangan ».


Au cœur de ces jardins, jeunes et moins jeunes pratiquent la danse moderne, mangent dans les kiosques de street food installés aux abords du parc, jouent de la musique, se promènent, lisent à l’ombre des arbres…



C’est un vrai havre de paix… à l’exception près des hordes de fans qui me demandent des selfies. Blague à part, j’ai toujours su que j’étais reconnue voire célèbre (je m’emballe) pour ma famille et certains de mes amis. Cependant il ne m’était jamais arrivée d’être arrêtée dans la rue afin d’être prise en photo. Eh bien depuis BWI, je suis une star 😎🤣… mais je vous rassure je garde la tête froide 😂.

3 commentaires

  • Dubois Corinne

    Hello Sarah

    Thanks for your road book in line, it’s great and a very good idea !
    I would like to discover this country.

    Very good trip Sarah !

    Corinne

    • baloo

      Hello Corinne,
      Thanks a lot for all your messages (mails and comments).
      It is a real pleasure to share with you my experience and my travel.
      Don’t hesitate to ask me all your questions in order to prepare your travel 🙂
      Take care
      Sarah

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